contempteur, trice
nm et nf (kon-tan-pteur, tri-s')
- 1Celui, celle qui méprise, qui a l'esprit méprisant.
C'est un jeune lion qui aura bientôt de la force aux ongles, et alors malheur aux oppresseurs du peuple et aux contempteurs de son autorité
. [Malherbe, Lettre, dans RICHELET]Uni de goût et d'intérêt avec tous les contempteurs d'Homère, il attend paisiblement que les hommes détrompés lui préfèrent les poëtes modernes
. [La Bruyère, V]Vous voyez avec douleur les premières places occupées souvent par les protecteurs du vice et les contempteurs de la vertu
. [Massillon, Carême, Mélange des bons, etc.]Vous êtes des contempteurs de Jésus-Christ
. [Massillon, Carême, Rechute.]Et rend votre transgression aussi criminelle que celle des contempteurs de la loi même
. [Massillon, Carême, Jeûne.]Les contempteurs la gloire se piquent de bien danser
. [Vauvenargues. Espr. hum. 27]Contempteurs de la foudre, ils craignent le mépris
. [Bernis, Religion vengée, V]Le contempteur des dieux, l'exemple des tyrans, Mézence le premier conduit ses fiers Toscans
. [Delille, Énéide] - 2 Adjectivement. L'attention de la première Église à dérober aux yeux contempteurs le secret des mystères, DESFONTAINES.
REMARQUE
L'ancienne Académie, dans ses Remarques sur Vaugelas, avait dit que contempteur n'était pas de la langue ; ce mot, malgré cet arrêt, y a persisté ; il est du style relevé.
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